Analyse du livre 3
Commentaire du livre III :
La période de sa vie raconté dans ce livre, corresponds à une durée de deux ans de sa vie ; on pourrait dire qu’il s’agit d’une période de transition entre l’adolescence et la véritable entrée dans l’ère des adultes.
On ressent en lui, un certain mal-être
de vivre : « J’étais inquiet, distrait, rêveur, je pleurais, je
soupirais, je désirais un bonheur, dont je n’avais pas l’idée et dont je
sentais pourtant la privation. » On pourrait appeler ce désir d’obtenir le
bonheur parfait, sans trop chercher à l’avoir, des velléités (intention peu
ferme, qui ne suit aucune action).
Son mal être se traduit aussi par des
comportements étranges : » Ne pouvant plus contenter mes désirs, je
les attisais par les plus extravagantes manœuvres. Ce qu’elle ne voyait n’étais
pas l’objet obscène, je n’y songeai même pas, c’était l’objet ridicule. Le
plaisir que j’avais de l’étaler à leurs yeux ne peut se décrire. ».
Rousseau va ensuite se rendre chez un
abbé, l’abbé de Gouvon, qui va lui enseigner le latin et l’Italien :
« Il avait le goût qu’il fallait pour former le mien et mettre quelques
choix dans le fatras dont je m’étais farci la tête », et Rousseau va se
montrer studieux : « M l’abbé, très content de moi, le disait à
tout le monde […] »
Il va rencontrer un autre converti qui
se nomme Bâcle, avec lequel il va mener une grande amitié : « Me
voilà tout d’un coup engoué au point de ne pouvoir le quitter ».
Il va tous quitter, et va vivre avec
son ami Bâcle, une véritable vie de vagabond : « Je me mis en
campagne abandonnant sans regret mon protecteur, mon percepteur, mes études,
mes espérances, et l’attente d’une fortune presque assurée, pour commencer la
vie d’un vrai vagabond. Adieu la capitale, la cour, l’ambition, la vanité, l’amour,
les belles et toutes les grandes aventures dont l’espoir m’avait amené l’année
précédente. Je pars avec ma fontaine[1]
et mon ami Bacle, la bourse légèrement garni, mais le cœur saturé de joie
[…] »
Il va cependant regretter, et va
vouloir repartir chez Mme de Warens. Il va revoir cette femme qui va vouloir
faire de lui, un musicien : « A peine parus-je aux yeux de Mme
de Warens que son air me rassura ». Pour infos, Rousseau est surnommé
« Petit », et lui il la surnomme « maman ». Il va alors
raconter ces aventures avec cette femme (ce qui est un peu long…)
Maintenant Rousseau s’est quelque peu assagit, et il le dit lui-même : « Je vivais à Annecy depuis près d’un an sans le moindre reproche, tout le monde était content de moi. Depuis mon départ à Turin, je n’avais point fait de sottises, et je n’en fus point tant que je fus sous les yeux de Maman. »
Il va « tenter » de devenir
musicien : « Pendant le souper on parla de musique, et il en parla
bien. »
Rousseau s’est assagi, et il va se
fixer une ligne de droiture et d’honneur peu compatible avec son époque.
[1] Il serait intéressant de se renseigner sur cette
fontaine, car je ne vois pas comment on peut faire fortune avec cette outils
qui sert à puiser l’eau ! Il doit y avoir une double signification.