Auteur : ARAGON Louis

Titre de l’œuvre : « La rose et le Réséda »

Titre du recueil :  -

Type : Texte engagé.

 

Commentaire de l’extrait.

Par : epix75@hotmail.com

 

Introduction : La rose est une fleur rouge, à contrario le réséda est une fleur herbacé de couleur jaune, qui est cultivé pour ces propriétés odorantes, et aussi utilisé pour faire des teintures.

Le titre « La rose et le réséda », introduit l’ambiance du poème : l’effet de binarité et de symétrie qui va être omniprésent tout au long du poème.

Par « celui qui croyait au ciel », il faut comprendre celui qui était croyant. Le ciel symbolise « le séjour de Dieu et des bienheureux », donc le paradis.

A l’époque de ce texte, ne pas être croyant signifiait être « un franc tireur », ou un communiste.

Par ce jeu de binarité, Aragon à voulu unifiait les différents réseaux de résistances, qui étaient certes assez nombreux, mais pas unis. Aragon pense que l’on obtient l’efficacité en se regroupant, en s’unissant. Tout au long de ce poème il va rapprocher « les croyants » et « les non croyants », car il s défendent tous deux les mêmes causes.

 

Aragon dédit ce texte à Gabriel Péri, Estienne d’Orves, et Guy Moquet et Gilbert Dru, mais ces personnages n’ont pas étés choisis au hasard.

Péri : homme politique ; journaliste à L’humanité, membre dirigeant en 1929 du Parti Communiste. A dirigé des journaux clandestins ; fût dénoncé, et fusillé.

D’Orves : Gaulliste ; fût officier de marine ; Polytechnicien, arrêté en 1941 ; fusillé.

Moquet : Lycéen, son père était communiste ; sera arrêté et fusillé.

Dru : Chrétien, résistants ; assassiné par la Gestapo en plein rue.

En effet il a choisi d’associer par deux (notion de binarité) les différents résistants, en les considérants tous comme des résistants.

 

Ce texte est engagé. Il est présenté sous la forme d’une chanson, avec un refrain ; On a l’impression d’une litanie (prière avec des paragraphes, où l’assistance répète un refrain ; c’est très monotone).

On a une succession de petits tableaux montrant chacun une action réalisé par les résistants.

 

« La belle », il s’agit ici de la France, car l’objectif des communistes étaient de libérer la France.

Les religions n’entrent pas en jeu dans ce genre de combat.

L’amour de la partie est ici évoqué.

On a un appel à la solidarité en cette période de guerre.

L’épique est présent dans ce texte.

La prison

L’exécution des résistants

La mort au nom d’un même amour : la France.

 

A la fin du texte, nous n’avons plu un chant, mais une comptine ; car Aragon a voulu montrer que grâce à la mort des résistants on peut vivre libre. D’ou cette idée de « renouveau de la nature »

 

Au début du texte : On a une construction de deux vers mis en parallèle, de deux personnes n’ayant pas les même idées politiques. Mais on a tous de même le thème de l’union qui est mis en valeur par la binarité.

« Tous deux » est sujet d’un même verbe qui est « adorait », ce qui les unis c’est l’amour pour cette femme (qui représente la France).

On remarque au passage que ce poème est dénué de toute ponctuation.

« La belle » représente la France, on a donc une personnification et une allégorie de la France. Aragon va interpellé le lecteur avec « Lequel ».

Dans tous les refrains « celui qui croyait au ciel » est toujours mis en premier, et « celui qui n’y croyait pas » en second.

« Clarté sur les pas », c’est le symbole de la pureté religieuse.

Aragon veut nous montrer que ce qui est important est qu’ils prennent tous deux le chemin de la Justice, ils peuvent être héroïques sans pour autant être des « Saints ».

On a une construction assez étonnante dans un des vers :

« Des lèvres du cœur des bras »

Des lèvres : Pour embrasser ; pour crier

Un cœur : pour aimer ; le courage

Des bras : Pour enlacer ; pour combattre.

On a ici un effet de double sens selon que l’on considère que l’on parle de l’amour (première colonne), ou de la guerre (seconde colonne).

On a une métaphore avec « Blé sous la grêle », car le Blé représente la France, et la grêle la guerre.

Le mot « Fou » est répété en début de vers deux fois : on a une anaphore, qui donne un effet d’insistance.

Aragon pense que la partie est « belle et bien en danger », et que ce n’est pas le moment de s’occuper de détail, comme la religion.

            Puis on « entre dans la guerre », avec notamment le mot « citadelle », qui est une forteresse commandant une ville.

L’usage du passé simple, donne un effet de précision, pour des faits ponctuelles (Cela montre la précision du coup de feu).

L’usage du présent de narration permet d’actualiser des événements.

 

Aragon conserve tout au long du texte sa volonté de nous questionner :

« Lequel préfère les rats »

« Lequel plus que l’autre gèle ».

Pour information « Un grabat » est un mauvais lit sur lequel on dors mal. On a ici une métaphore, car ce « lit » évoque le sentiment des prisonnier.

L’adverbe « Triste » en latin veut dire « funeste »

Le vers « un rebelle est un rebelle », montre une égalité entre le sujet (un rebelle) et l’attribut du sujet (un rebelle !)

L’emploi de l’article indéfini « un » permet d’éviter de différencier les résistants (d’ou cette idée d’unification).

« Nos sanglots », le pronom possessif « nos » implique que Aragon s’intègre à ces sanglots.

« Le glas » est un son grave qui est joué à intervalle régulier et espacé pour marquer un enterrement.

Aragon a écrit ce poème à Gabriel Péri, car il pensait (à tort !) que ce dernier après avoir été fusillé, fût mis dans une fosse commune.

« L’aube » symbolise le moment ou furent exécutés les malheureux résistants. Aragon va évoquer la mort, mais il ne va jamais dire « ils sont morts », ceci dans le but de montrer que les résistants sont actifs, ils sont morts dans l’action.

La présence de la conjonction « et », vient montrer la solidarité.

On a une épopée du sang, et une métaphore « le sang rouge », il s’agit ici du sang de la vie, l’auteur veut faire passer le message « Place à la vie ».

« Même égalité, même combat », cela signifie que le fait que l’on soit croyant ou non croyant, n’empêche en rien de croire à une même idée, d’avoir le même combat, donc la même mort.

« Il coule », on a une répétition d’un verbe de mouvement : « le sang coule et se mêle à le terre », on peut avoir un rapprochement avec « l’eau fertilise le terrain »

« Le muscat » est un raisin très rouge (à cause de la couleur du sang).

            La fin de ce texte donne une idée de renouveau : « le fruit » et « la saison nouvelle ». Cela signifie que la guerre est maintenant fin, et que l’on laisse place au renouveau.

« Bretagne » est opposé géographiquement à « Jura », car ils sont d’une part géographiquement opposé, et d’autre part, le relief est aussi différent.

L’idée de renouveau est aussi accentuer par le préfixe « re-«  qui est accolé au verbe « chanter » ; les instruments de musiques « flûte » et « violoncelle » donnent aussi cette idée de renouveau, on remarque que ces instruments sont opposé (l’un est à vent, l’autre à corde), mais ils sont aussi complémentaires, car un orchestre est composé d’un panaché d’instrument au son aussi divers que variés (on a une nouvelle fois l’idée d’association).

La « framboise » et la « mirabelle » sont opposé par leurs couleurs (rose pour l’un, orangé pour l’autre), là aussi on a l’idée de binarité.

Les oiseaux sont « l’alouette », qui s’enterre dans les champs, et « l’hirondelle » qui est un oiseau migrateur.

Le verbe « brûler » signifie ici « la passion intense ».

 

Conclusion sur le texte : Ce texte est en hommage aux résistants, car ce sont les fleurs que l’on mets sur les tombes pour célébrer les défunts.

 

Les rimes sont toujours identiques et répétitives : rimes croisés, qui donnent un effet d’alternance.

Ce type de rime sont aussi appelle rime « médiévales » ou « rimes assonancés ».

On a à faire à des vers de 7 syllabes.

 

Complément : Signification des couleurs (d’après un dictionnaire) :

 

Le jaune (couleur du réséda), signifie l’intense, ou le violent (les éclaires de l’orage par exemple).

Il est ample et aveuglant (comme une coulée de métal en fusion), il est difficile à éteindre (d’où ce qualificatif « d’intense »). Pour les rayons du soleil, cela signifie la puissance des divinités.

 

Le rouge (couleur de la rose), c’est la couleur du feu centrale (au centre de la Terre par exemple), c’est la couleur du feu centrale de l’homme et de la terre.

C’est aussi la couleur du sang, qui signifie la vie où bien la mort.

C’est aussi des roses « rouges » qui symbolise « l’amour ».

 

Télécharger (*Zip)