Auteur : ARAGON
Louis
Titre de l’œuvre :
« La rose et le Réséda »
Titre du recueil :
-
Type : Texte
engagé.
Introduction : La rose est une fleur rouge, à contrario
le réséda est une fleur herbacé de couleur jaune, qui est cultivé pour ces
propriétés odorantes, et aussi utilisé pour faire des teintures.
Le titre « La
rose et le réséda », introduit l’ambiance du poème : l’effet de
binarité et de symétrie qui va être omniprésent tout au long du poème.
Par « celui
qui croyait au ciel », il faut comprendre celui qui était croyant. Le
ciel symbolise « le séjour de Dieu et des bienheureux », donc le
paradis.
A l’époque de
ce texte, ne pas être croyant signifiait être « un franc tireur », ou
un communiste.
Par ce jeu de
binarité, Aragon à voulu unifiait les différents réseaux de résistances, qui
étaient certes assez nombreux, mais pas unis. Aragon pense que l’on obtient
l’efficacité en se regroupant, en s’unissant. Tout au long de ce poème il va
rapprocher « les croyants » et « les non croyants », car il
s défendent tous deux les mêmes causes.
Aragon dédit ce texte à Gabriel Péri, Estienne d’Orves, et
Guy Moquet et Gilbert Dru, mais ces personnages n’ont pas étés choisis au
hasard.
Péri : homme politique ; journaliste à
L’humanité, membre dirigeant en 1929 du Parti Communiste. A dirigé des journaux
clandestins ; fût dénoncé, et fusillé.
D’Orves : Gaulliste ; fût officier de
marine ; Polytechnicien, arrêté en 1941 ; fusillé.
Moquet : Lycéen, son père était
communiste ; sera arrêté et fusillé.
Dru : Chrétien, résistants ; assassiné
par la Gestapo en plein rue.
En effet il a
choisi d’associer par deux (notion de binarité) les différents résistants, en
les considérants tous comme des résistants.
Ce texte est
engagé. Il est présenté sous la forme d’une chanson, avec un refrain ; On
a l’impression d’une litanie (prière avec des paragraphes, où l’assistance
répète un refrain ; c’est très monotone).
On a une
succession de petits tableaux montrant chacun une action réalisé par les
résistants.
« La
belle », il s’agit ici de la France, car l’objectif des communistes
étaient de libérer la France.
Les religions
n’entrent pas en jeu dans ce genre de combat.
L’amour de la
partie est ici évoqué.
On a un appel
à la solidarité en cette période de guerre.
L’épique est
présent dans ce texte.
La prison
L’exécution
des résistants
La mort au
nom d’un même amour : la France.
A la fin du texte,
nous n’avons plu un chant, mais une comptine ; car Aragon a voulu montrer
que grâce à la mort des résistants on peut vivre libre. D’ou cette idée de
« renouveau de la nature »
Au début du
texte : On a une construction de deux vers mis en parallèle, de deux
personnes n’ayant pas les même idées politiques. Mais on a tous de même le
thème de l’union qui est mis en valeur par la binarité.
« Tous
deux » est sujet d’un même verbe qui est « adorait », ce qui les
unis c’est l’amour pour cette femme (qui représente la France).
On remarque
au passage que ce poème est dénué de toute ponctuation.
« La
belle » représente la France, on a donc une personnification et une
allégorie de la France. Aragon va interpellé le lecteur avec
« Lequel ».
Dans tous les
refrains « celui qui croyait au ciel » est toujours mis en premier,
et « celui qui n’y croyait pas » en second.
« Clarté
sur les pas », c’est le symbole de la pureté religieuse.
Aragon veut
nous montrer que ce qui est important est qu’ils prennent tous deux le chemin
de la Justice, ils peuvent être héroïques sans pour autant être des
« Saints ».
On a une
construction assez étonnante dans un des vers :
« Des
lèvres du cœur des bras »
Des
lèvres : Pour embrasser ; pour crier
Un
cœur : pour aimer ; le courage
Des bras :
Pour enlacer ; pour combattre.
On a ici un
effet de double sens selon que l’on considère que l’on parle de l’amour
(première colonne), ou de la guerre (seconde colonne).
On a une
métaphore avec « Blé sous la grêle », car le Blé représente la
France, et la grêle la guerre.
Le mot
« Fou » est répété en début de vers deux fois : on a une
anaphore, qui donne un effet d’insistance.
Aragon pense
que la partie est « belle et bien en danger », et que ce n’est pas le
moment de s’occuper de détail, comme la religion.
Puis on « entre dans la
guerre », avec notamment le mot « citadelle », qui est une
forteresse commandant une ville.
L’usage du
passé simple, donne un effet de précision, pour des faits ponctuelles (Cela
montre la précision du coup de feu).
L’usage du
présent de narration permet d’actualiser des événements.
Aragon
conserve tout au long du texte sa volonté de nous questionner :
« Lequel
préfère les rats »
« Lequel
plus que l’autre gèle ».
Pour
information « Un grabat » est un mauvais lit sur lequel on dors mal.
On a ici une métaphore, car ce « lit » évoque le sentiment des
prisonnier.
L’adverbe
« Triste » en latin veut dire « funeste »
Le vers
« un rebelle est un rebelle », montre une égalité entre le sujet (un
rebelle) et l’attribut du sujet (un rebelle !)
L’emploi de
l’article indéfini « un » permet d’éviter de différencier les
résistants (d’ou cette idée d’unification).
« Nos
sanglots », le pronom possessif « nos » implique que Aragon
s’intègre à ces sanglots.
« Le glas »
est un son grave qui est joué à intervalle régulier et espacé pour marquer un
enterrement.
Aragon a
écrit ce poème à Gabriel Péri, car il pensait (à tort !) que ce dernier
après avoir été fusillé, fût mis dans une fosse commune.
« L’aube »
symbolise le moment ou furent exécutés les malheureux résistants. Aragon va
évoquer la mort, mais il ne va jamais dire « ils sont morts », ceci
dans le but de montrer que les résistants sont actifs, ils sont morts dans
l’action.
La présence
de la conjonction « et », vient montrer la solidarité.
On a une
épopée du sang, et une métaphore « le sang rouge », il s’agit ici du
sang de la vie, l’auteur veut faire passer le message « Place à la
vie ».
« Même
égalité, même combat », cela signifie que le fait que l’on soit croyant ou
non croyant, n’empêche en rien de croire à une même idée, d’avoir le même
combat, donc la même mort.
« Il
coule », on a une répétition d’un verbe de mouvement : « le sang
coule et se mêle à le terre », on peut avoir un rapprochement avec
« l’eau fertilise le terrain »
« Le
muscat » est un raisin très rouge (à cause de la couleur du sang).
La fin de ce texte donne une idée de
renouveau : « le fruit » et « la saison nouvelle ».
Cela signifie que la guerre est maintenant fin, et que l’on laisse place au
renouveau.
« Bretagne »
est opposé géographiquement à « Jura », car ils sont d’une part
géographiquement opposé, et d’autre part, le relief est aussi différent.
L’idée de
renouveau est aussi accentuer par le préfixe « re-« qui est accolé
au verbe « chanter » ; les instruments de musiques
« flûte » et « violoncelle » donnent aussi cette idée de
renouveau, on remarque que ces instruments sont opposé (l’un est à vent,
l’autre à corde), mais ils sont aussi complémentaires, car un orchestre est
composé d’un panaché d’instrument au son aussi divers que variés (on a une
nouvelle fois l’idée d’association).
La
« framboise » et la « mirabelle » sont opposé par leurs
couleurs (rose pour l’un, orangé pour l’autre), là aussi on a l’idée de
binarité.
Les oiseaux
sont « l’alouette », qui s’enterre dans les champs, et
« l’hirondelle » qui est un oiseau migrateur.
Le verbe
« brûler » signifie ici « la passion intense ».
Conclusion sur le
texte : Ce texte
est en hommage aux résistants, car ce sont les fleurs que l’on mets sur les
tombes pour célébrer les défunts.
Les rimes
sont toujours identiques et répétitives : rimes croisés, qui donnent un
effet d’alternance.
Ce type de
rime sont aussi appelle rime « médiévales » ou « rimes
assonancés ».
On a à faire
à des vers de 7 syllabes.
Complément : Signification des couleurs (d’après un
dictionnaire) :
Le jaune (couleur du réséda), signifie
l’intense, ou le violent (les éclaires de l’orage par exemple).
Il est ample et
aveuglant (comme une coulée de métal en fusion), il est difficile à éteindre
(d’où ce qualificatif « d’intense »). Pour les rayons du soleil, cela
signifie la puissance des divinités.
Le
rouge (couleur de la rose), c’est la couleur du feu centrale (au centre de
la Terre par exemple), c’est la couleur du feu centrale de l’homme et de la
terre.
C’est aussi
la couleur du sang, qui signifie la vie où bien la mort.
C’est aussi
des roses « rouges » qui symbolise « l’amour ».