Auteur : D’AUBIGNE Agrippa

Titre de l’œuvre : « Les Tragiques »

Titre du recueil :  « France, mère affligée…»

 

Résumé de l’œuvre

Par : epix75@hotmail.com

 

Introduction : Ce texte est en vers, en Alexandrins. On a des rimes plates et suivies qui s’alternent régulièrement. On remarque la présence « d’enjambements » : c’est une phrase qui commence sur un vers, et qui continu sur le second (la lecture d’un seul vers ne permet pas la compréhension de la phrase). Ce procédé à pour effet de mettre en valeur le mot qui est en début de phrase, ou de donner un effet de fluidité.

 

Au début, on a un préambule allégorique de la France (du vers 1 à 2). Ensuite on a une critique des catholiques, qui sont représentés par « Eseau », car ce sont les catholiques les fautifs : ils ont déclarés la guerre. On signalera que l’auteur est du côté des protestants.

La conjonction de coordination « mais », indique un changement de situation, avant l’arrivée de Jacob.

On a ici un combat singulier qui nous est décrit du vers 11 au vers 20. Dans la dernière partie, c’est la mère qui parle.

La mère qui prend la parole est appelé une « Prosopopée », elle lance à la fin du poème une « anathème » (une malédiction). On a donc une prosopopée de la France.

            La mère ne prend ni parti pour le catholicisme, ni pour le protestantisme. Dans ce texte la France a été personnifié (par la Mère), grâce à une allégorie. Le fait que le nom « France » soit à côté de la censure, donne une volonté  d’insistance. L’auteur est très engagée dans ce texte, car elle dit « Je », et de plus elle utilise le verbe « vouloir ».

Le champ lexical du malheur commence par le mot « affligé », contrairement à cela, on a aussi l’image de la maternité.

Au sein de ce poème, le chiffre « deux » va revenir plusieurs fois, cela donne un effet de binarité, notamment avec certains vers 6-6.

Les catholiques ont la force avec eux :

            -C’est la religion d’Etat

            -Ils sont nombreux.

L’image de l’enfant qui taîte le sein de sa mère est ici dégradé, à cause du verbe « empoigne » et du !mot « sang ». La notion de partage a été banni dans ce texte :

            -On a deux sein (ceux de la mère)

            -On a deux enfants.

            ->Il n’y a qu’un seul enfant qui boit le lait, et celui qui ne peut en boire se fait frapper.

Le rythme saccadé traduit « les coups », et les sonorités durs « que, de, poing, pieds,… » indiquent la violence. Le mot « Coups » est au pluriel , ce qui montre l’atrocité du combat, qui est contre nature (car la nature est pour le partage). Les Catholiques et les protestants peuvent très bien trouver tous les deux leur place.

            L’auteur va prendre parti : Il traite Esseau de voleur (ce qui n’est absolument pas flatteur pour les catholiques !).

Les noms « dégâts » et « doux » sont opposés. On a une certaine progression dans le texte : l’un des frère veut tuer l’autre (arracher à son frère la vie) : ils sont partis dans un combat à mort.

Jacob va entrer dans le combat, et l’auteur va prendre parti avec ce dernier. Jacob réplique, car il attaqué, il réagit pour se défendre : c’est de la légitime défense.

La mère est meurtrie par ce combat (soupirs, cris, pleurs,…). Les enfants sont tous deux guidés par la colère : « rage, poison, courroux,…). Puis les deux enfants vont entrer encore plus dans le combat, maintenant il ne souhaite pas faire plaisir à leur mère. Le combat s’intensifie : (si + furieux, on a une diérèse). Les deux frères vont s’agresser et se crever mutuellement les yeux. L’auteur insiste sur le fait que cette femme n’est plus une mère, et insiste bien sur les souffrances de cette femme. Sa mort est annoncé par la présence du verbe « succombe ».

La France a été ravagé par les guerres de religions.

 

Les enfants sont représentés par « les mutins ».

« Des mains se vont cherchant », signifie que les deux frères continue à se battre, mais cette fois ci à tâtons, car ils sont aveugles. La mère cherche à donner raison à Jacob, en le protégeant sur son sein. Esseau « l’agresseur » va aller arracher des bras de sa mère, son frère. Ce combat contre nature, vient littéralement détruire la mère.

« La mère est au abois », cela signifie que la France va « mourir ».

La mère va se mettre à parler avec « elle dit : », cela donne de la réalité, elle s’adresse à ces enfants avec le pronom « vous » : elle maudits ses enfants. On s’aperçoit de « l’énervement » de la mère par le rythme saccadé et la présence de sang (sang, ensanglanté).

Les mots « sangs » et « seins » ont une sonorité très proches, mais ils sont totalement opposés.

 

            L’image finale est particulièrement atroce : elle les maudits à l’aide du mot « venin » (qui est un poison mortel).

Les enfants ont tous perdu : leur mère d’une part, et d’autre part leur patrie. De plus « Que ce soit l’un qui gagne plutôt que l’autre », ne change en rien la conclusion qui restera la même : le ravage du pays.

 

Au 16° siècle, les guerres de religions étaient relativement nombreuses et dévastatrices.

 

Pour info : Un combat entres frères est un combat « Fratricide » ; (entre pères Parricide).

 

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