Mémoires d’outre-tombe
De Chateaubriand
C’est ici un extrait qui concerne la mémoire involontaire.
L’auteur a alors 49 ans (ce qui était assez vieux pour l’époque, mais il va
vivre jusqu’à 80ans).
Chateaubriand est un homme du passé, et le fait qu’il décéder en
1848, lui fait attribuer l’idée qu’il est mort au bon moment, en effet, il
aurait sûrement eu du mal à s’adapter au changement social de son époque.
De la ligne 9 à 28, on a ce que l’on
appelle la réminiscence. Cela signifie se souvenir d’un fait passé à partir
d’un évènement anodin, ou une sensation.
De la ligne 29 à 37, c’est
l’écriture autobiographique qui est évoqué.
Explication linéaire :
On a l’évocation d’une promenade. On se rend compte de suite de la
prédominance du romantisme. L’auteur est évoqué par la première personne du
singulier, ce qui prouve bien que l’on est en présence d’une autobiographie.
Le romantisme se traduit d’une part par les repère
temporels : ici le soir. Le soir est un moment judicieux pour la
réflexion, la méditation, donc moment choyiez par les romantiques. Il se
traduit aussi par une certaine solitude, une marginalité envers la société, les
romantiques souffrait du mal du siècle.
Les romantiques ont aussi un contact privilégié avec la nature, la
promenade est donc aussi idéal pour la réflexion.
L’automne évoque le romantisme, en effet, c’est la saison
juxtaposé à l’été, cette saison avant l’hiver symbolise généralement la
vieillesse. ?
Le vent qui souffle est à
mettre en parallèle avec l’âme du romantique, en effet, ce dernier à l’âme
tourmenté.
Les éléments déchaînés correspondent au déchaînement des passions.
On a ensuite un changement radical de temps grammatical :
L’imparfait peut être descriptif, duratif ou itératif.
Le passé simple, quand à lui, évoque soit une évolution, soit une
action brève.
Ce changement traduit ici une admiration de l’auteur pour les
couchées de soleils.
Le romantisme va encore être évoqué, avec le nuage, et la tour. En
effet les romantiques trouvaient un attachement certain pour les ruines. Cela
est du au fait que ces personnes aime ce qui a un rapport direct ou non avec le
passé, il est nostalgique. La ruine est la preuve dans le présent des marques
du passé (ça c’est beau !).
On a l’impression que Chateaubriand connaît l’habitante de cette
tour, en effet il la tutoie, et connaît son passé. Cela tend à montrer qu’il
est proche d’elle, donc qu’il est proche du passé.
Lorsqu’il dit « il y a deux cents ans », on voit qu’il y
a un décalage dans le temps. Le temps passe, mais la nature est permanente et
éternel. La nature étant éternel, elle demeurent même si les Hommes meurent
(c’est beau, ça aussi !).
Les romantiques
craignait la fuite du temps, grâce à l’écriture autobiographique, il pouvait
établir un lien entre le passé et le présent, et aller « A la recherche du
temps perdu. (Marcel PROUST) ».
« Que sont devenus Henri et Gabrielle ? », le temps
employé est ici au passé composé, c’est un temps qui traduit une action passé non
révolu, qui a des conséquences dans le présent.
« Ce que je serai devenu », c’est ici un futur antérieur
qui traduit le futur, dans un contexte passé. Cela nous évoque un passé très
ancien, qui a, ici encore, des conséquences dans le présent.
Le futur à pour valeur, d’indiquer une certitude (sa destinée est
certaine).
Lorsqu’il dit « ces mémoires », c’est une forme déitique
(il montre ces mémoires). Il parle de son autobiographie avec le lecteur, cela
montre qu’il y a une intimité entre le lecteur et l’auteur, et cela donne deux
certitudes :
L’auteur va mourir
un jour
Ces mémoires seront
publiés
A la fin du vers 9, Chateaubriand a achevé ces rêveries
romantiques.
Au vers 10, on a l’évocation de la mémoire involontaire (appelé
réminiscence), en effet la présence du passé simple, montre un caractère
soudain de ces réminiscence. Ici c’est le gazouillement de la grive qui
déclenche le processus de mémoire involontaire.
La grive se trouve haut perché sur un arbre,
cela n’est pas un hasard, car les romantiques aiment ce qui est élevée, ce qui
rapproche du ciel, car il y a une notion de grandeur. C’est pour cette raison
que les gothiques aiment l’art gothique, care ce sont des constructions avec
une architecture élevée.
« La plus haute branche » est un superlatif.
« A l’instant » et « A mes yeux » traduisent
le caractère magique et instantanée de la mémoire involontaire.
Une sensation auditive (le gazouillement de la grive) va emmener
l’auteur dans sa jeunesse. Le chant de cette grive lui a fait oublier les
catastrophes de son époque. Cela nous montre bien que les réminiscence font
ressentir les mêmes émotions, comme à la première fois.
Ce retour sur le passé, sur son enfance, est une façon de vaincre
le temps.