Auteur : BECKET
Samuel
Titre de l’œuvre :
« En attendant Godot »
Par : epix75@hotmail.com
Introduction : On remarque dés la première page, une abondance certaine
de didascalies, on a :
« Route à la
campagne », « soir », « Estragon assis sur une pierre,
essaie d’enlever la chaussure », « entre Vladimir », etc.…
La
pièce commence donc par une multitude de didascalies. Par définition les
« didascalies » sont des indications scéniques à l’intention
du metteur en scène, du décorateur, voir même des acteurs. Mais ici ce ne sont
pas de simples didascalies qui sont présentent, et cela tend à nous montrer que
Becket ne fait rien de classique. On remarque cependant que durant les
années 1950, il était d’actualité de vouloir moderniser le théâtre. Les
didascalies nous donne ici le ton, l’ambiance de la pièce.
On a
donc des informations sur :
Le
décor, le lieu, le temps de l’action, les personnages, le décor, les jeux de
scènes, les signes du visages, le ton, et les sentiments. Les didascalies ont leurs importance, car à la base, le
théâtre est fait pour être représenté.
Par
définition, le langage est un moyen de communication, mais dans ce
texte, on assiste à un dialogue de « sourd » !
L’action
va être très réduite tout au long de cette
pièce, notamment à cause de l’absence de verbe dans les phrases « Route, à
la campagne, avec arbre », et d’autre part l’absence de déterminant, qui
montre que l’on a un lieu anonyme, voire même innommable. On pourrait presque
parler d’un style ‘télégraphique’ ! On a aussi un sentiment de solitude :
ceci à cause des ‘blancs’ entre les didascalies (c’est d’ailleurs un procédé
totalement injustifié, car il n’ y a aucune raison de séparer les didascalies
les unes des autres !), et aussi à cause de l’emploi du singulier dans les
description ‘l’arbre’ est tout seul !
La phrase « Route à la campagne » est assez redondante (assez
‘lourde’ à cause d’une répétition d’une même idée), car une ‘route’ se trouve
par définition à la campagne ! La route est d’ailleurs un paysage assez
difficile à représenter sur une scène de théâtre, car c’est plat et linéaire.
La route est cependant un lieu particulier, c’est le lieu de l’errance, du
vagabondage ; on en conclu donc que nos deux personnages (c’est difficile
de parler de héros, vu qu’ils no font strictement rien !)sont des
vagabonds, et on ne connaît d’ailleurs rien d’eux !
Mais cette « errance »
ne mène à rien ! Les personnages n’ont aucun projet, ils n’ont rien pour
s’en sortir, leur errance est terrible et immobile.
L’arbre
est le titre que l’on pourrait donner à ce tableau, il ne s’agit là non plus,
pas d’un arbre anodin, mais d’un arbre sans feuille : il est mort.
Cependant l’arbre se distingue du reste, car il est élevée,
l’arbre symbolise « Ce qui relie la terre au ciel », « Ce qui
relie l’Homme à Dieu », « La notion de ‘bas’ et de ‘haut’ ».
On
pourrait donner une interprétation : Gode signifie Dieu (en Anglais, je
crois), on pourrait donc penser que l’arbre est le lien entre les hommes et
Dieu ; est dans ce cas les deux personnages attendraient Dieu, mais c’est
une interprétation. L’arbre peut être considéré comme une mitonimie : ce
qui signifie que l’arbre seul représente en réalité plusieurs arbres, donc une
forêt, qui est un lieu dans lequel on se perd, là aussi il s’agit d’une
interprétation.
Le mot
« soir » est dénué de tous déterminant, c’est donc
« n’importe qu’ elle soir » ; dans cette œuvre on perd
toute notion de temps.
Pour
les personnages, on a Estragon, qui est un nom qui n’existe pas pour les
humains (cependant l’estragon est un aromates utilisé en cuisine). Est-ce
un surnom, un nom de théâtre ? On ne sait pas. Estragon est comparable à
un « clown » ridicule, et son compagnon Vladimir, au
« clown » blanc. Vladimir est un prénom à consonance slave, qui est
un pays ou le cirque est assez présent.
On a donc un théâtre
caractéristique, dans lequel se déroule aucune action ; il est en
porte-à-faux par rapport au théâtre « classique ».
Les
personnages font toujours la même chose : il reste immobile ; la scène est un lieu clos dans
cette pièce. On peut penser (voir explications précédentes), que l’arbre cache
une foret, est que ce dernier est présent sur scène, tel une nature morte. La
notion de verticalité que nous offre l’arbre est une analogie (le concret et
l’abstrait, les hommes et Dieu), cet arbre est le lieu de rendez-vous avec
Godot.
La pièce va commencer par un
combat assez singulier, entre un homme et sa chaussure qu’il n’arrive pas à
ôter de son pied, on a d’ailleurs un large champ lexical du combat :
« essai d’enlever sa chaussure, s’y acharne à bout de force », on a
l’impression qu’il mène un grand combat. L’allusion au clown revient une
nouvelle fois, à cause des chaussures des clowns qui sont souvent su jettent à
porter à sourire ! On pourrait appeler cela du burlesque (sourire d’une
situation qui est triste ou attristante).
La
pierre est le second objet présent sur scène ;
c’est un objet qui est à ras le sol, donc « bas », à la différence de
l’arbre qui est le « pôle haut », cette pierre est le domaine
d’Estragon.
On a une souffrance physique de
la part d’Estragon (qui ne parvient pas à enlever cette maudite
chaussure !), et qui va le mener à l’impuissance (de retirer sa
chaussure ! …).
L’expression
« même jeu » signifie qu’il recommence, c’est « incisif ».
Albert
camus à écrit « Le mythe d’incisif », il s’agit d’une œuvre
dans la quel il va analyser la présence et le comportement de l’home sur terre,
ainsi que le processus de suicide : il pense que l’homme trouve un intérêt
à ce qu’il fait d’absurde ! Dans cette même œuvre il va parler d’un homme
qui doit faire rouler une pierre jusqu’au sommet d’une colline ; à bout de
force, l’homme n’en peu plus : la pierre prend « la poudre d’escampette »,
elle redescend ; et l’homme n’a plus qu’à recommencer ! Toute l’œuvre
repose sur la répétition.
On voit
clairement que le personnage de Vladimir n’est pas adapté à la vie, au
monde qui l’entoure !
Le fait
qu’Estragon soit sur la pierre, et Vladimir prés de l’arbre, détermine tout de
suite les rapports entres les personnages. Le dominant est Vladimir
(L’arbre donne la notion de hauteur), et Estragon est le dominé (la
pierre est sur le sol).
Cependant
les rapports entres les deux compères sont amicales, voir parfois
paternel (Vladimir envers Estragon).
Vladimir
va entrer en scène, ce qui va permettre d’établir un dialogue.
Sur la couverture du livre (qui est la même sur tous les
livres, et cette image est celle qu’il y avait lors des débuts de la pièces),
on a l’entrée en scène de Vladimir ; c’est une image « Noir et
Blancs ». Les deux personnages sont en noirs sur un fond néant (de couleur
blanc). Par observation de la gestuel des personnages on s’aperçoit qu’Estragon
à l’air de ne rien comprendre (bras écartés). La photo symbolise le rapport
entre les personnages : l’incompréhension et l’immobilité.
On a un
effet de symétrie, Vladimir à les jambes écartés (ce qui signifie qu’il est
« stable ») ce qui nous montre l’assurance de ce dernier ; et
pour Estragon, les bras écartés traduisent la totale incompréhension.