Auteur :
Montaigne
Titre de l’œuvre :
Essais
Titre du recueil :
-
Type :
Autobiographique
Introduction : Tout d’abord le titre « Essais », il est assez singulier, car il n’est pas en phase avec le
contenu de cette œuvre. En effet, « L’essais » est généralement un
recueil ou sont présentent des réflexions de la part de l’auteur. Ici ce n’est
pas le cas, car on est en présence d’une autobiographie.
Montaigne va
commencer son autobiographie, en s’adressant au lecteur, et ce, dés la première
phrase. On remarque d’ailleurs le champ lexical du livre : « livre – lecteur ». Mais ce début est contradictoire avec la suite, car
Montaigne désir établir un projet littéraire (donc des lecteurs), mais il ne
veut pas avoir de lecteurs !
Sa franchise
va être affirmé dés le début (cette idée de franchise, est très présente chez
tous les auteurs écrivant leur autobiographie) ; mais on remarque qu’il
énonce cette volonté d’être francs, par le biais d’une provocation. En effet, à
son époque Henri III, et Catherine de Médicis, n’étaient pas réputés comme très
francs, Montaigne à donc voulu en quelques sorte défier des gens de son époque,
il a voulu les provoquer.
Le fait qu’il
annonce d’emblée cette franchise, laisse un doute au lecteur : On se
demande comment cela est –il possible ? Et c’est sur cette méfiance que va
jouer Montaigne, car cela incite le lecteur à lire. Le fait que Montaigne
veulent faire une oeuvre, et qu’il ne désir pas avoir de lecteur est appelé une
« coquetterie d’auteur ».
Montaigne à vécu une vie d’honnête
homme, ce fût quelqu’un de francs.
Conclusion : Affirmation de la franchise, et
création d’un projet littéraire.
Il s’adresse
au lecteur : « Il t’avertît », c’est une structure assez brusque par
son sens et par ses sonorités (beaucoup de sons consonantiques). Le « t » signifie qu’il tutoie le lecteur, cela donne l’impression d’une
certaine familiarité, mais Montaigne à le désir de crée une intimité entre lui
et son lecteur. Il va ensuite nous évoquer quels sont ces limites, en employant
des tournures restrictives, comme « Ne que », le mot « fin » signifie « dessein » ou « but ». Il va employer beaucoup de phrases négatives « nul – ni » : Montaigne nous définit un projet (donc un certain
désir de crée, d’aller vers l’avant) en employant des tournures négatives.
Il dit adresser son œuvre à des
domestiques et des personnes privée ; on a ici une répétition d’une même
idée. En effet en latin « Do
mous » signifie « maison », on a ici une redondance, mais cette dernière à un effet
d’insistance, pour montrer qui sont les destinataires de ce livre.
Ce texte est
relativement simple, Montaigne a simplement usé de quelques figures de
rhétoriques, via l’emploi de groupes binaires ou ternaires. Quand un auteur
utilise des parenthèses dans une autobiographie, cela rapproche l’auteur du
lecteur, en effet on a l’impression d’une aparté avec le lecteur, ou d’une
conversation orale, cela instaure une certaine intimité avec le lecteur.
On peut se
poser la question de savoir pourquoi Montaigne a écrit son autobiographie pour
ces proches, alors que ces derniers sont les personnes qui le connaisse le
mieux. En réalité Montaigne à voulu, dans cette autobiographie, distinguer deux
« Moi ». Le premier, est le « Moi social », c’est sous cet aspect que ces proches le connaisse. Le
second est le « Moi intime », c’est sa personnalité que l’on ne voit
pas, sa face caché entre d’autres termes.
Il va
continuer à définir son projet, et va nous parler de ce qu’il aurait pu faire,
mais qu’il n’a pas fait, on a donc l’emploi du conditionnel qui est ici
justifié. Contrairement à Rousseau, notre ami Montaigne n’a pas écrit pour
obtenir les faveurs du monde, ou pour avoir l’admiration de son public, au
contraire, il veut rester naturel.
« Je veux qu’on m’y voie en
ma façon simple », on
a ici une affirmation d’une volonté de se montrer naturel, comme une personne
qui ne se transforme pas, qui n’use pas d’artifices.
Cette volonté
d’être lui-même dans son autobiographie, pourrait nous faire penser à un
autoportrait.
Tout comme
Rousseau, Montaigne avait aussi cette volonté de défendre l’image du « Bon
Sauvage ». Rousseau disait que « L’homme
est naturellement bon, mais la société a corrompu cette bonté… ».
« Mes défauts s’y liront au
vif », on a là encore,
cette volonté d’être naturel, car il ne va pas omettre de parler de ces
défauts. L’emploi du futur simple de l’indicatif, nous donne un effet de
certitude (on est sur que dans cette œuvre, les défauts de Montaigne seront
évoqués). Il va quand même mettre une restriction (« autant que la révérence public me l’a
permis ») , celle
du respect des autres (en effet il ne peut pas tous dévoiler dans sa
biographie, car il ne faut pas que des propos se révèlent choquant ou
diffamatoires pour certains de ces connaissances).Il va évoquer les première « lois de natures », et l’adjectif « douce » est
très mélioratif.
On a un certain humour, en effet il
parle du public, puis va ensuite parler de la nudité, ; puis va dire « Car c’est moi que je peins » et « Tout nu » :
on a du mal à imaginer Montaigne faire son autoportrait en se représentant
nu !
Conclusion : Volonté d’être naturel dans ces propos,
plutôt que d’avoir l’admiration de tous.
La fin du
texte, forme une conclusion, avec l’emploi de « ainsi –
donc », et va
réaffirmer son projet autobiographique « Je
suis moi-même la matière de mon livre ».
On pourrait
même dire « L’auteur est l’œuvre,
l’œuvre est l’auteur », « Cette ouvre est le miroir de
l’auteur ».
Le groupe
binaire « Si frivole et si vain », forme (encore !), une « coquetterie d’auteur ». En effet, on a ici, une fausse
modestie, il dit en quelque sorte que son œuvre est légère et que le lecteur
n’a pas à s’attarder dessus.
A la fin, il
dit à son lecteur : « A Dieu », ce qui signifie « On se retrouvera (lui et le lecteur) devant
Dieu) ».
Conclusion général : Montaigne a ce désir de franchise, et
de naturel dans cette autobiographie. Il veut instaurer une sorte d’intimité
entre lui et le lecteur, pour échanger avec ce dernier sur des propos qui le
concerne (car en réalité, il concernent tous les hommes).