Auteur : Montaigne

Titre de l’œuvre : Essais

Titre du recueil :  -

Type : Autobiographique

 

Commentaire de l’extrait de type linéaire

Par : epix75@hotmail.com

 

Introduction : Tout d’abord le titre « Essais », il est assez singulier, car il n’est pas en phase avec le contenu de cette œuvre. En effet, « L’essais » est généralement un recueil ou sont présentent des réflexions de la part de l’auteur. Ici ce n’est pas le cas, car on est en présence d’une autobiographie.

 

Montaigne va commencer son autobiographie, en s’adressant au lecteur, et ce, dés la première phrase. On remarque d’ailleurs le champ lexical du livre : « livre – lecteur ». Mais ce début est contradictoire avec la suite, car Montaigne désir établir un projet littéraire (donc des lecteurs), mais il ne veut pas avoir de lecteurs !

Sa franchise va être affirmé dés le début (cette idée de franchise, est très présente chez tous les auteurs écrivant leur autobiographie) ; mais on remarque qu’il énonce cette volonté d’être francs, par le biais d’une provocation. En effet, à son époque Henri III, et Catherine de Médicis, n’étaient pas réputés comme très francs, Montaigne à donc voulu en quelques sorte défier des gens de son époque, il a voulu les provoquer.

Le fait qu’il annonce d’emblée cette franchise, laisse un doute au lecteur : On se demande comment cela est –il possible ? Et c’est sur cette méfiance que va jouer Montaigne, car cela incite le lecteur à lire. Le fait que Montaigne veulent faire une oeuvre, et qu’il ne désir pas avoir de lecteur est appelé une « coquetterie d’auteur ».

            Montaigne à vécu une vie d’honnête homme, ce fût quelqu’un de francs.

 

Conclusion : Affirmation de la franchise, et création d’un projet littéraire.

 

Il s’adresse au lecteur : « Il t’avertît », c’est une structure assez brusque par son sens et par ses sonorités (beaucoup de sons consonantiques). Le « t » signifie qu’il tutoie le lecteur, cela donne l’impression d’une certaine familiarité, mais Montaigne à le désir de crée une intimité entre lui et son lecteur. Il va ensuite nous évoquer quels sont ces limites, en employant des tournures restrictives, comme « Ne que », le mot « fin » signifie « dessein » ou « but ». Il va employer beaucoup de phrases négatives « nul – ni » : Montaigne nous définit un projet (donc un certain désir de crée, d’aller vers l’avant) en employant des tournures négatives.

            Il dit adresser son œuvre à des domestiques et des personnes privée ; on a ici une répétition d’une même idée. En effet en latin « Do mous » signifie « maison », on a ici une redondance, mais cette dernière à un effet d’insistance, pour montrer qui sont les destinataires de ce livre.

 

Ce texte est relativement simple, Montaigne a simplement usé de quelques figures de rhétoriques, via l’emploi de groupes binaires ou ternaires. Quand un auteur utilise des parenthèses dans une autobiographie, cela rapproche l’auteur du lecteur, en effet on a l’impression d’une aparté avec le lecteur, ou d’une conversation orale, cela instaure une certaine intimité avec le lecteur.

 

On peut se poser la question de savoir pourquoi Montaigne a écrit son autobiographie pour ces proches, alors que ces derniers sont les personnes qui le connaisse le mieux. En réalité Montaigne à voulu, dans cette autobiographie, distinguer deux «  Moi ». Le premier, est le « Moi social », c’est sous cet aspect que ces proches le connaisse. Le second est le « Moi intime », c’est sa personnalité que l’on ne voit pas, sa face caché entre d’autres termes.

 

Il va continuer à définir son projet, et va nous parler de ce qu’il aurait pu faire, mais qu’il n’a pas fait, on a donc l’emploi du conditionnel qui est ici justifié. Contrairement à Rousseau, notre ami Montaigne n’a pas écrit pour obtenir les faveurs du monde, ou pour avoir l’admiration de son public, au contraire, il veut rester naturel.

 

« Je veux qu’on m’y voie en ma façon simple », on a ici une affirmation d’une volonté de se montrer naturel, comme une personne qui ne se transforme pas, qui n’use pas d’artifices.

Cette volonté d’être lui-même dans son autobiographie, pourrait nous faire penser à un autoportrait.

 

Tout comme Rousseau, Montaigne avait aussi cette volonté de défendre l’image du « Bon Sauvage ». Rousseau disait que « L’homme est naturellement bon, mais la société a corrompu cette bonté… ».

« Mes défauts s’y liront au vif », on a là encore, cette volonté d’être naturel, car il ne va pas omettre de parler de ces défauts. L’emploi du futur simple de l’indicatif, nous donne un effet de certitude (on est sur que dans cette œuvre, les défauts de Montaigne seront évoqués). Il va quand même mettre une restriction (« autant que la révérence public me l’a permis ») , celle du respect des autres (en effet il ne peut pas tous dévoiler dans sa biographie, car il ne faut pas que des propos se révèlent choquant ou diffamatoires pour certains de ces connaissances).Il va évoquer les première « lois de natures », et l’adjectif « douce » est très mélioratif.

            On a un certain humour, en effet il parle du public, puis va ensuite parler de la nudité, ; puis va dire « Car c’est moi que je peins » et « Tout nu » : on a du mal à imaginer Montaigne faire son autoportrait en se représentant nu !

 

Conclusion : Volonté d’être naturel dans ces propos, plutôt que d’avoir l’admiration de tous.

 

La fin du texte, forme une conclusion, avec l’emploi de « ainsi – donc », et va réaffirmer son projet autobiographique « Je suis moi-même la matière de mon livre ».

On pourrait même dire « L’auteur est l’œuvre, l’œuvre est l’auteur », « Cette ouvre est le miroir de l’auteur ».

Le groupe binaire « Si frivole et si vain », forme (encore !), une « coquetterie d’auteur ». En effet, on a ici, une fausse modestie, il dit en quelque sorte que son œuvre est légère et que le lecteur n’a pas à s’attarder dessus.

 

A la fin, il dit à son lecteur : « A Dieu », ce qui signifie « On se retrouvera (lui et le lecteur) devant Dieu) ».

 

Conclusion général : Montaigne a ce désir de franchise, et de naturel dans cette autobiographie. Il veut instaurer une sorte d’intimité entre lui et le lecteur, pour échanger avec ce dernier sur des propos qui le concerne (car en réalité, il concernent tous les hommes).

 

 

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