Auteur : Victor Hugo

Titre de l’œuvre : « Chanson »

Titre du recueil :  « Les Châtiments »

Rubrique : Poésie engagée.

 

Type de commentaire : Linéaire

Par : epix75@hotmail.com

 

Introduction : Victor Hugo veut faire « bouger le peuple » contre Napoléon III (ou II, je sais plus !!!), qui a pris le pouvoir d’une façon peu légal (un coup d ‘état). Afin de pouvoir faire passer ce message au peuple Hugo décide de faire une chanson. La chanson est un style littéraire qui est approprié pour des dialogues engagés, car accessible à tous et facile à comprendre.

La caractéristique d’un refrain est de « répéter » plusieurs fois un message, afin de faire passer une idée. Ici le refrain n’est pas toujours identique, il exprime à chaque fois une idée différente.

Commentaire linéaire :

 

 

Au début du texte l’auteur s’adresse aux courtisans, par le biais d’une apostrophe. On apprends que les courtisans sont en train de manger, notamment avec le mot « attablé », et le vocabulaire du festin :  « attablés, la bouche, la soif, buvez, coupe, verre, mangez… ». Le mot « orgie », signifie « Débauche », « profusion = abondance ». Ici l’orgie nous renvoie à l’Antiquité, car durant ces repas, il y avait beaucoup de débauche. L’adjectif venant qualifié l’orgie, à savoir « splendide », donne un effet d’amplification, pour montrer à quel point « la débauche » est énorme !

On remarque, que le ton employé par Hugo, est ironique.

Tous les Courtisans sont représentés par un seul, car Hugo utilise le singulier pour décrire « La bouche (alors qu’ils sont plusieurs) », « La soif ». Ce procédé à pour effet de monter la telle « démesure » de cette orgie.

Par « César », il faut comprendre « Napoléon ». Quand Hugo dit « vous célébrez », on retrouve le ton ironique, car ce n’est pas du tout son avis.

L’adverbe « très » va être utilisé trois fois dans une même phrase, on a ici un groupe ternaire (Très bon, très grand, très pur).

Il y a un parallélisme, entre « Vous buvez » et « Vous célébrez ».

Le pronom « on », désigne ici le peuple et Hugo ; cela à pour effet de montrer que ces gens-là, n’ont pas les mêmes opinions que les courtisans.

On notera la double métaphore :

« Chypre » avec « Coupe »

« Honte » avec « Verre »

Une hypallage est une figure de style qui attribut à certains mots d’une phrase, ce qui convient à d’autres mots de la même phrase.

Ici ce procédé est utilisé :

« Vous buvez »  avec « Le Chypre (Vin de Chypre) »

« Vous buvez » avec « La honte »

On peut boire le vin, mais on ne peut pas boire « la honte », c’est donc une hypallage.

            Dans le premier refrain de cette chanson, Hugo va s’isoler, en disant qu’il préfère « Le pain dur, et la vérité », plutôt que « Mangez avec les courtisans ».

 

Dans la seconde strophe de cette chanson, les deux métiers qui vont être évoqués sont des métiers en rapport avec l’argent :

« l’usurier » est une personne qui prêtait de l’argent, moyennant des intérêt supérieur au taux légal.

« le boursier » est celui qui bénéficie d’une bourse, ou celui qui travaille en bourse (actuel Trader).La bourse est né au milieu du 19° siècle.

L’adjectif « gai » est en opposition avec le nom « pauvre ».

Le mot ventru va être mis en évidence par une rupture de rythme, en effet, on a dans ce vers : 6 – 2 – 4.

Un nouveau parallélisme est marqué entre les mots « coquins », et « riches ».

On remarque le vocabulaire inhabituel dans le style de Hugo, en effet il écrit dans ce texte « Le Juif » et « Le Grec ». Ce vocabulaire, certes très péjoratif, était à l’époque de ce texte un procédé universellement accepté. « Le Juif » évoqué dans ce texte est ici car « en général », ces derniers ont des métiers plus ou moins en rapport direct avec l’argent. Pour « Le Grec » va savoir…

L’idée « d’orgie » est ici une nouvelle fois évoqué, avec « Engraissez-vous », « Vivez », qui sont tout deux en contraste avec « la pauvreté ».

Hugo va critiquer les militaires, en effet ces derniers ont sur eux « du sang » et « du vin », les deux étant mélangés ! Il faut ici comprendre, que Hugo pense que les militaires ont le crime en eux. Il y a une métaphore et un parallélisme avec « opprobre et lèpre » et « crime et dartre ».

La lèpre et le dartre sont des maladies particulièrement douloureuses et inesthétique. «Les soldats reviennent du Bd de Montmartre » car c’est là-bas qu’ils ont réalisé une terrible répression envers le peuple. Ce sont les militaires qui ont faits « Jaillir le sang ». Il y a un contraste entre « Chanter » et  « crimes ». Ici le pronom personnel « on » exprime la généralité, et surtout pas l’avis de Hugo.

Dans ce texte, la gloire des militaires n’est absolument pas valorisé, mais bien au contraire.

 

La quatrième et dernière strophe offre, un changement radical de style. Le premier vers commence par « ô peuple », on passe maintenant dans le style lyrique.

L’adjectif « sublime » est hyperbolique, il symbolise le peuple qui s’est rebellé. Le fait que le peuple se rebelle à permis de faire quelques changements au niveau politique, c’est certes de « petits changements », mais c’est le faite que le peuple se  soit « bougé », qu’il est réagit, que Victor Hugo veut mettre en valeur.

Hugo « vouvoyer » le peuple, c’est une marque de respect pour ce dernier.

« Je vous ai vu » est au passé composé. Le passé composé est un temps de conjugaison qui exprime un fait passé qui peut avoir des conséquences dans le présent.

« Plus d’argent, moins de fierté », crée ici un chiasme ; c’est une figure de style qui met en valeur le fait que le peuple préfère l’argent à la fierté.

Le pronom « On » est confus, car le peuple à perdu toutes ses valeurs.

On a un parallélisme entre « Chaîne autour du cou » est « serf », ces deux exemples montre l’état auquel le peuple est rendu : celui de l’esclavage. On à la notion de « bagne », de peuple qui est devenu animal, à cause de « Chaîne autour du cou », car ce sont les animaux que l’on tient par le biais d’une laisse.

            Victor Hugo veut faire réagir le peuple, il veut qu’il se rebelle, car « il peut le faire », et en plus il s’est déjà « rebellé » dans le passé.

« Chaîne au cou » et « boire » crée une construction étonnante et opposé, cela à pour effet de montrer que le peuple ne se rends pas du tout compte de ce qu’il fait et de ce qu’il subit.

 

« Et vive l’Empereur ! » est à la forme exclamative, on à l’impression que le peuple est en train de « trinquer »au nom de l’Empereur.

Le dernier refrain est inversé : le mot « Liberté » est à la fin du vers, et non au début comme pour les autres refrains précédents.

 

Hugo incite donc le peuple à se remuer, car si il a été capable d’être « sublime », il est de nouveau capable de l’être à nouveau.

 

Remarque : Au sein des quatre refrains, Hugo va évoquer des valeurs essentielles, qui sont : La Vérité, la Probité, La Gloire et la plus importante la Liberté.

 

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