Auteur : Victor
Hugo
Titre de l’œuvre :
« Chanson »
Titre du recueil :
« Les Châtiments »
Rubrique : Poésie
engagée.
Introduction : Victor Hugo veut faire
« bouger le peuple » contre Napoléon III (ou II, je sais
plus !!!), qui a pris le pouvoir d’une façon peu légal (un coup
d ‘état). Afin de pouvoir faire passer ce message au peuple Hugo décide de
faire une chanson. La chanson est un style littéraire qui est approprié pour
des dialogues engagés, car accessible à tous et facile à comprendre.
La caractéristique d’un refrain est de
« répéter » plusieurs fois un message, afin de faire passer une idée.
Ici le refrain n’est pas toujours identique, il exprime à chaque fois une idée
différente.
Commentaire
linéaire :
Au
début du texte l’auteur s’adresse aux courtisans, par le biais d’une
apostrophe. On apprends que les courtisans sont en train de manger, notamment
avec le mot « attablé », et le vocabulaire du festin :
« attablés, la bouche, la soif, buvez, coupe, verre, mangez… ». Le
mot « orgie », signifie « Débauche », « profusion =
abondance ». Ici l’orgie nous renvoie à l’Antiquité, car durant ces repas,
il y avait beaucoup de débauche. L’adjectif venant qualifié l’orgie, à savoir
« splendide », donne un effet d’amplification, pour montrer à quel
point « la débauche » est énorme !
On
remarque, que le ton employé par Hugo, est ironique.
Tous
les Courtisans sont représentés par un seul, car Hugo utilise le singulier pour
décrire « La bouche (alors qu’ils sont plusieurs) », « La
soif ». Ce procédé à pour effet de monter la telle « démesure »
de cette orgie.
Par
« César », il faut comprendre « Napoléon ». Quand Hugo dit
« vous célébrez », on retrouve le ton ironique, car ce n’est pas du
tout son avis.
L’adverbe
« très » va être utilisé trois fois dans une même phrase, on a ici un
groupe ternaire (Très bon, très grand, très pur).
Il y a un
parallélisme, entre « Vous buvez » et « Vous
célébrez ».
Le
pronom « on », désigne ici le peuple et Hugo ; cela à pour effet
de montrer que ces gens-là, n’ont pas les mêmes opinions que les courtisans.
On
notera la double métaphore :
« Chypre »
avec « Coupe »
« Honte »
avec « Verre »
Une hypallage
est une figure de style qui attribut à certains mots d’une phrase, ce qui
convient à d’autres mots de la même phrase.
Ici ce
procédé est utilisé :
« Vous
buvez » avec « Le Chypre (Vin
de Chypre) »
« Vous
buvez » avec « La honte »
On peut
boire le vin, mais on ne peut pas boire « la honte », c’est donc une
hypallage.
Dans le premier refrain de cette
chanson, Hugo va s’isoler, en disant qu’il préfère « Le pain dur, et la
vérité », plutôt que « Mangez avec les courtisans ».
Dans la
seconde strophe de cette chanson, les deux métiers qui vont être évoqués sont
des métiers en rapport avec l’argent :
« l’usurier »
est une personne qui prêtait de l’argent, moyennant des intérêt supérieur au
taux légal.
« le
boursier » est celui qui bénéficie d’une bourse, ou celui qui travaille en
bourse (actuel Trader).La bourse est né au milieu du 19° siècle.
L’adjectif
« gai » est en opposition avec le nom « pauvre ».
Le mot
ventru va être mis en évidence par une rupture de rythme, en effet, on a dans
ce vers : 6 – 2 – 4.
Un
nouveau parallélisme est marqué entre les mots « coquins », et
« riches ».
On
remarque le vocabulaire inhabituel dans le style de Hugo, en effet il écrit
dans ce texte « Le Juif » et « Le Grec ». Ce vocabulaire,
certes très péjoratif, était à l’époque de ce texte un procédé universellement
accepté. « Le Juif » évoqué dans ce texte est ici car « en
général », ces derniers ont des métiers plus ou moins en rapport direct
avec l’argent. Pour « Le Grec » va savoir…
L’idée
« d’orgie » est ici une nouvelle fois évoqué, avec
« Engraissez-vous », « Vivez », qui sont tout deux en
contraste avec « la pauvreté ».
Hugo va
critiquer les militaires, en effet ces derniers ont sur eux « du
sang » et « du vin », les deux étant mélangés ! Il faut ici
comprendre, que Hugo pense que les militaires ont le crime en eux. Il y a une
métaphore et un parallélisme avec « opprobre et lèpre » et
« crime et dartre ».
La
lèpre et le dartre sont des maladies particulièrement douloureuses et
inesthétique. «Les soldats reviennent du Bd de Montmartre » car c’est
là-bas qu’ils ont réalisé une terrible répression envers le peuple. Ce sont les
militaires qui ont faits « Jaillir le sang ». Il y a un contraste
entre « Chanter » et « crimes ». Ici le pronom
personnel « on » exprime la généralité, et surtout pas l’avis de
Hugo.
Dans ce
texte, la gloire des militaires n’est absolument pas valorisé, mais bien au
contraire.
La
quatrième et dernière strophe offre, un changement radical de style. Le
premier vers commence par « ô peuple », on passe maintenant dans
le style lyrique.
L’adjectif
« sublime » est hyperbolique, il symbolise le peuple qui s’est
rebellé. Le fait que le peuple se rebelle à permis de faire quelques
changements au niveau politique, c’est certes de « petits
changements », mais c’est le faite que le peuple se soit « bougé », qu’il est réagit,
que Victor Hugo veut mettre en valeur.
Hugo
« vouvoyer » le peuple, c’est une marque de respect pour ce
dernier.
« Je
vous ai vu » est au passé composé. Le passé composé est un temps de
conjugaison qui exprime un fait passé qui peut avoir des conséquences dans le
présent.
« Plus
d’argent, moins de fierté », crée ici un chiasme ; c’est une
figure de style qui met en valeur le fait que le peuple préfère l’argent à la
fierté.
Le
pronom « On » est confus, car le peuple à perdu toutes ses valeurs.
On a un
parallélisme entre « Chaîne autour du cou » est « serf »,
ces deux exemples montre l’état auquel le peuple est rendu : celui de
l’esclavage. On à la notion de « bagne », de peuple qui est devenu
animal, à cause de « Chaîne autour du cou », car ce sont les animaux
que l’on tient par le biais d’une laisse.
Victor Hugo veut faire réagir le
peuple, il veut qu’il se rebelle, car « il peut le faire », et en
plus il s’est déjà « rebellé » dans le passé.
« Chaîne au cou » et « boire » crée une construction étonnante et opposé, cela à pour effet de montrer que le peuple ne se rends pas du tout compte de ce qu’il fait et de ce qu’il subit.
« Et
vive l’Empereur ! » est à la forme exclamative, on à
l’impression que le peuple est en train de « trinquer »au nom de
l’Empereur.
Le
dernier refrain est inversé : le mot « Liberté » est à la fin du
vers, et non au début comme pour les autres refrains précédents.
Hugo
incite donc le peuple à se remuer, car si il a été capable d’être
« sublime », il est de nouveau capable de l’être à nouveau.
Remarque : Au sein des quatre refrains, Hugo va évoquer des valeurs
essentielles, qui sont : La Vérité, la Probité, La Gloire et la plus
importante la Liberté.