Auteur : Voltaire
Titre de l’œuvre :
« Candide »
Titre du recueil :
« Candide »
Chapitre : 3
Type de commentaire : Linéaire
Par : epix75@hotmail.com
Introduction :
Ce
chapitre commence par « Rien n’était
si beau, si leste, si bien ordonné que les deux armées », on a ici une
notion de la perfection avec le vocabulaire comme « beau- lest
–brillant -ordonnées-deux (binarité) », ainsi que par la description
« les trompettes (instruments qui brillent !) ». Voltaire dit
« une harmonie telle qu’il n’y en eu jamais en enfer », c’est assez
paradoxal, car d’une part personne n’est jamais revenu de l’enfer (on ne sait
même pas qui y a été !), et d’autre part l’enfer est le symbole du mal
et ici Voltaire évoque la perfection et l’harmonie, on a donc une opposition.
Ensuite ce sont les canons qui vont être évoqués, on apprend que ces derniers « renversèrent
d’abord à peu prés de 6000 hommes de chaque côté », le verbe « renverser »,
nous montre cette scène de guerre (particulièrement meurtrière) comme une
partie de « bowling », ou le but serait de renverser les adversaires.
Ici ce verbe « renverser » signifie « tuer ». Cette phrase
et la phrase qui suit, décrivent une scène de guerre où le nombre de victime
est très important : 6000 de chaque côté (encore cette évocation de la
perfection avec la binarité « chaque côté »), puis 10 000 victimes.
On a ici plus de 16 000 personnes qui ont perdu la vie, mais ce
« carnage » est minimisé (à peu prés – environ – quelques milliers).
Enfin la phrase « Le tout pouvait bien se montrer à une trentaine de mile
âmes », confirme cette idée de « minimiser », car le total des
victimes est appelé « Le tout ». Voltaire critique l’absurdité de
la guerre.
« Candide
qui tremblait comme un philosophe »
est une expression de l’invention de Voltaire. Est-ce une critique des
philosophes, pour montrer que ces derniers se protégent sous une doctrine
(comme une carapace), mais en réalité ils sont rien sans cette doctrine (car
elle leurs est d’aucune utilité devant cette scène de guerre). « Boucherie
héroïque », mets en opposition deux termes totalement opposés, on a à
faire à un oxymore.
Candide décide de partir, et pour
cela il va « passer par dessus des tas de morts et de mourants », ici
c’est l’horreur de la guerre qui est évoqué. Cette horreur est
particulièrement horrible à cause du mot « tas » qui
regroupe les personnes mortes et ceux étant en train de mourir ; et pour
« couronner le tout » Candide qui marche dessus !
Candide
va se rendre dans un village voisin, et là Voltaire nous offre une description
détaillé des dégâts que peut faire la guerre : « vieillards
criblés de coups – regardaient mourir leurs femmes – femmes égorgés – mamelles
sanglante- filles éventrés – les derniers soupirs – à demi brûlé – criaient –
acheva de leur donner la mort – des cervelles répandus à terre – des bras et
des jambes coupés ».
Candide
va de nouveau fuir pour se rendre encore dans un autre village, mais il
continue à marcher sur « des membres palpitants ».
A ce
stade on peut dire que Candide voit en la guerre, non un affrontement mortel
entre des hommes, mais une sorte de spectacles (présence des instruments au
début du chapitre), et il est même question d’un « théâtre de la guerre ».
Voltaire a aussi déshumaniser cette guerre, en donnant à ces participants un
air de « soldats de plombs ».
Cunégonde
va être évoqué brièvement « en
n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde », « pour les beaux yeux de
mademoiselle Cunégonde ».
Candide va demander l’aumône ( ce que
l’on donne aux pauvres par charité), hélas on lui réponds à plusieurs reprises
que si il continue à faire cela il risque de se « retrouver en maison de
correction pour lui apprendre à vivre ».
Il
rencontre un homme qui venait de faire un discours sur la charité, cet homme se
demande ce que vient faire Candide ici, et lui demande « Etes vous ici
pour la bonne cause ? ». Candide va lui répondre « Il n’y
a point d’effet sans cause, tout est enchaîné nécessairement et arrangé pour le
mieux ». Toute cette belle phrase pour simplement demander du
pain !
Quand
cet homme lui demande « si le Pape est Antéchrist », le mot
Antéchrist signifie « Faux messie qui, d’après l’Apocalypse (un des livres
de la bible), paraîtra à la fin du monde pour prêcher une religion hostile au
Christ ».
L’homme
est furieux ; car Candide à répondu hâtivement et insolemment à cette
question « qu’il le soit, ou qu’il ne le soit pas, je manque de
pain ».
Candide
va alors rencontrer un certain Jacques qui est anabaptiste ( personne
qui dénie toute valeur au baptême des enfants et réserve ce sacrement aux
adultes), cet homme va nourrir Candide (« il lui donna du pain et de la
bière et lui fît présent de deux florins »). Il va proposer à Candide
de travailler dans une manufacture (sorte d’usine) où l’on conçoit des étoffes.
Candide
est en admiration devant cet homme « Candide se prosternant », et va
(une fois de plus ! ) parler de Pangloss, en disant qu’il est très touché
par le geste de l’homme qui lui offre la possibilité de travailler :
« Tout est au mieux dans le meilleur des mondes ».
Enfin
ce chapitre termine par la description d’un homme (qui est dans un bien triste
état !), il est « couvert de pustules – yeux morts – nez rongé –
bouche de travers – dents noires – parlant de la gorge – toux violente –
crachant une dent à chaque effort), on peut dire que « la nature ne l’a
pas gâtée !
Conclusion
du chapitre : Voltaire a critiquer la guerre : c’est une aberration.
Elle commets des dégâts humains et matériel désastreux.